Le Grand Tour des Combins

Je vous présente un trek incontournable dans les Alpes qui dure de 7 à 10 jours : le Grand Tour des Combins. Attention, cet itinéraire est époustouflant de bout en bout.

 

C’est parti pour la description d’un nouveau trek itinérant entre Suisse (dans le Valais au Pays du St Bernard) et Italie (Vallée d’Aoste). Le Grand Combin c’est un sommet majestueux qui culmine à 4314m, dont l’itinéraire chemine entre alpages, cols mythiques et sentiers ancestraux. Même si ce trek reste moins fréquenté que son voisin le « Tour du Mont Blanc », ce tour a déjà 50 ans. Depuis l’année 2024, le parcours a été complètement repensé puisque le Tour des Combins et le Tour du St-Bernard ont fusionné pour devenir Le Grand Tour des Combins.

Visuellement en passant par la route ou si vous avez peu d’expérience en montagne, vous repérerez facilement ces sommets qui s’imposent dans le paysage. Par beau temps sur le Grand Tour des Combins, vous le verrez presque tous les jours. Cette chaîne de montagnes glaciaire est située dans le canton du Valais du sud-ouest de la Suisse, à cheval sur la frontière avec l’Italie.

Sur le site du Pays du St-Bernard, j’ai trouvé une carte interactive de ce parcours de 137km/8300d+

Se préparer au Grand Tour des Combins

Pour planifier son séjour, choisir le meilleur « découpage » d’étapes en fonction de son niveau, ses envies et ses disponibilités, direction le site très complet:

https://mongrandtourdescombins.com

Un nouveau topo a été créée cette année et c’est cette ressource que j’ai utilisé pour me repérer et m’organiser. Sur un trek long, il faut prévoir quelques journées courtes et éviter un enchainement d’étapes longues pour se préserver et éviter la blessure selon moi. Cotation de difficultés, temps de marche estimé, nombre de kilomètres, variantes: j’ai trouvé toutes ces informations dans le livre. Vous pouvez vous procurer un exemplaire de ce topoguide écrit par Julien Moulin ici.

Ce qui pourra intéresser les randonneurs les plus connectés parmi vous: la mise à disposition d’un QR code vers SuisseMobile directement sur la page de l’étape. Vous aurez accès à la carte détaillée et un tracé de l’étape telle qu’elle est décrite dans le livre.

Le niveau de difficulté

Pour avoir un aperçu des difficultés qui vous attendent, vous pouvez consulter l’échelle de difficulté suisse sur la page du Club Alpin Suisse ici. Je trouve cette cotation particulièrement claire et fidèle à la réalité.

Ci joint, voici une petite présentation de la cotation des difficultés en Suisse trouvées sur une des antennes du Club Alpin Suisse ( voici leur site). Sur le Grand Tour des Combins, je n’ai pas dépassé le niveau T3.

Se rendre au départ du Grand Tour des Combins: c’est facile sans voiture

Facilement accessible en transports en commun des deux côtés de la frontière, j’ai choisi de partir de La Fouly, mythique point de passage du Tour du Mont Blanc qui fut mon point de départ ( Je vous racontais cette première longue expérience ici). Il y a un supermarché pour les achats de dernière minute, un bureau de l’office du tourisme pour poser vos questions, un distributeur de billets si vous avez besoin de franc suisses et des auberges où dormir si vous arrivez la veille.

Pour venir sans voiture au point de départ, j’ai trouvé tous les horaires sur le portail de la compagnie suisse. Le réseau ferré et les bus sont très répandus en Suisse, si bien que si vous devez arrêter le tour prématurément, vous trouverez facilement une solution pour repartir sans revenir à la case départ.

Réaliser ce tour en solo ou en groupe ?

J’ai démarré en solo le Grand tour des Combins en dormant dans des cabanes / refuges avant de le finir en groupe avec des membres de mon club de randonnée. Tous les jours sur mon compte @50nuancesdetrek, j’ai partagé un récap vidéo de mes aventures ( dans l’onglet « réels ») et je ne me suis jamais sentie en insécurité sur les étapes non accompagnée.

Néanmoins, si vous n’avez aucune expérience en randonnée, ne souhaitez pas randonner solo et si vous avez besoin d’un encadrement, plusieurs agences de voyages proposent le Grand Tour des Combins en groupe avec un accompagnateur de montagne, pensez à vous renseigner. 

Mes étapes jour par jour

Sur ce trek alpin, vous rencontrerez des passerelles suspendues, des moraines, des alpages, des sentiers ancestraux, des villages pittoresques, des cabanes et franchirez un col mythique (celui du Grand St-Bernard). Les passages vertigineux sont évitables et indiqués ( alternative à la Passerelle de Corbassière par exemple) mais il n’ y a pas de difficulté infranchissable sur ce tour en empruntant le chemin officiel.

JOUR 1 : La Fouly – Cabane de la Tsissette

J’ai dormi la veille à l’Hôtel Terminus d’Orsières et je prends le bus pour rejoindre le départ ce matin. Je traverse le village et trouve tout un tas de panneaux (en allant vers la direction de Ferret) et je vois indiqué mon premier col : Le Basset. C’est parti pour 3h15 de montée environ et si le chemin démarre par une large piste carrossable à travers pistes, le chemin se transforme en sentier monotrace bien aménagé pour tout le reste de la montée ( à partir de 2000m d’altitude environ). Plus je m’approche du col, plus le chemin se raidit. J’évite de regarder sur les côtés et derrière moi car les perspectives rendent mon ascension un peu aérienne. Par moments, il y a quelques passages aménagés de cordes ( que je ne n’utilise pas forcément d’ailleurs) et j’arrive enfin au col du Basset dont l’ambiance est radicalement différente. C’est une superbe porte d’entrée entre La Fouly et l’Entremont. Je découvre des paysages verts, des lacs, des nouvelles montagnes autour de moi et la descente peu abrupte est un vrai plaisir. En 2h, je rejoins la cabane de la Tsissette. J’ai traversé des troupeaux de vaches, croisé peu de randonneurs et enfin j’arrive au bout de cette étape après 11,7km /1167d+

Découvrir mon activité sur Strava 

La Cabane de la Tsissette sent le bois et le neuf, les espaces sont bien aménagés, la cuisine de notre hôte est copieuse et très bonne: cette étape dans la Combe de l’A est un vrai plaisir et un bon endroit pour recharger les batteries.

Le site internet de la Cabane de la Tsissette

 JOUR 2 : Cabane de la Tsissette – Liddes – Cabane de Mille

Je démarre la journée tôt pour éviter la pluie annoncée en milieu d’après-midi, prendre mon temps sur l’étape et acheter quelques encas à Liddes. Je commence la journée par une redescente de la Combe de l’A jusqu’à ce village qui se trouve aussi en plein Via Francigena . Ici, je trouve deux petits supermarchés, il y a une laiterie renommée où acheter du fromage et c’est parti pour remonter durant 3h en direction de la Cabane de Mille. Pour ces 1200D+ consécutifs, il n’y a aucune difficulté et je trouve le balisage une fois de plus bien présent. Je monte à mon rythme sur des chemins qui alternent piste carrossable et chemin monotrace sur de la terre. Enfin, je vois la Cabane de Mille depuis un sentier panoramique qui me permet de voir toute la chaine du Mont Blanc. Même si la météo n’est pas au rendez-vous, je me rends au Mont Brûlé (2572m) après déposé mes affaires à la cabane. Par beau temps, la vue à 360 degrés doit être incroyable. On voit la chaine du Mont Blanc, Verbier et certains sommets des Combins entre autres. J’aurais marché 13,3km /1300d+ au total.

Découvrir mon activité du jour 2 sur Strava

Pour ma nuit à la Cabane de Mille, j’ai été bluffée par l’emplacement ( à 2473m). Une fois de plus, l’aménagement intérieur est tout récent. Les dortoirs sont confortables, il y a des douches (5 chf en supplément) et le soir, j’ai partagé un excellent menu végétarien (le même pour toute la table) avec d’autres randonneurs anglophones pour la majorité (la Cabane se trouve sur l’itinérance de Chamonix à Zermatt donc j’ai fait une partie en 2022). 

le site internet de la Cabane de Mille

JOUR 3 : Cabane de Mille – Cabane Brunet – Cabane de Panossière

Aujourd’hui, la météo n’est malheureusement pas bonne et je dois m’équiper de toute ma panoplie de pluie car il pleut des cordes autour de la Cabane. S’il avait fait beau, je serais passée par la variante du Mont Rogneux à 3085m d’altitude, dommage. Dans un premier étape, je dois redescendre jusqu’à la Cabane Bunet ( 2h30/2h45 à titre indicatif) où je vais me mettre à l’abri 2h pour laisser passer la plus grosse averse. Ensuite, il y a deux possibilités pour rejoindre la cabane de Panossière: soit par le Col des Avouillons comme le Grand tour des Combins, soit par la variante de temps pluvieux… C’est l’option que je choisis par sécurité. Même s’il pleut fortement, j’ai la chance d’avoir de la visibilité et l’ambiance est aussi déconcertante que sauvage. Je ne croiserai pas de randonneur ce jour là mais une famille complète de bouquetins. L’arrivée sur la Passerelle de Corbassière est un grand moment. J’ai l’impression d’évoluer en haute-montagne ici au pied des sommets dans un univers minéral. Une fois de plus, si la passerelle longue de 200 mètres est un frein pour vous, il y a une possibilité de la contourner par un autre accès ( plus long). Après 14km/915d+, l’arrivée semble comme une délivrance et une bonne occasion de se mettre au chaud dans la cabane. 

Découvrez mon activité du jour 3 sur Strava

J’ai eu un vrai coup de coeur pour cette cabane qui est la plus haute en altitude du tour ( à 2641m). L’équipe d’Henri est serviable et particulièrement attachante. Ce soir là, de nombreux trekkeurs avaient annulé leur réservation pour cause de mauvais temps pour eux… Dommage car ils ont raté le coucher et de soleil sur les Combins depuis la cabane. Pour les amateurs de ski de randonnée, n’hésitez pas à réserver en hiver, la cabane est ouverte.

Le site internet de la Cabane de Panossière

JOUR 4 : Cabane de Panossière – Barrage de Mauvoisin – Cabane de Chanrion

Je vous le dis direct: cette journée numéro 4 est ma préférée. Comme il a plu la veille et les randonneurs ont annulé leurs nuitées, il n’y a personne ce matin autour de la Cabane. Le soleil est déjà bien haut, il n’y a aucun nuage: les conditions sont réunies pour une journée de folie. Le sentier démarre directement le long du glacier. Je suis impressionnée par ce paysage qui fait partie de mes préférés de l’année. Moi qui ne connaissais pas le Val de Bagnes, je suis complètement subjuguée par ce que je vois. D’abord, il faut monter au Col des Otanes à 2846m d’altitude et ce sera le col le plus haut du tour. Quelle surprise de tomber sur des bouquetins par dizaines de bon matin ! Le spectacle est magique et le panorama complètement découvert rattrape ce que j’avais raté la veille à cause de la pluie. Ensuite, vient le temps de descendre à Mauvoisin et une fois de plus, je suis sous le charme. Cette descente est bien balisée, équipée de mains courantes (pas utiles) et quelques marches en bois là où le sentier est éboulé.

Depuis Mauvoisin, le topo-guide indique deux chemins pour rejoindre la Cabane de Chanrion et celui de la rive gauche est SUBLIME ( c’est aussi celui qui propose le moins de dénivelé). Je pensais que le plus beau de la journée était derrière moi mais pas du tout, j’en reviens pas de kiffer autant ces sentiers. J’ai rejoint une partie de mon club de randonnée près du barrage et l’ouvrage nous laisse sans voix. On chemine dans un tunnel durant 700m (étonnant), on longe l’eau au plus près de la roche, c’est atypique. Ensuite, vient le moment de reprendre de l’altitude vers la Cabane de Chanrion et on croise des troupeaux de vaches locales, on voit des lacs et enfin, l’arrivée est proche après 17km/1143d+. J’ai enchaîné 2 étapes du topo mais vous avez la possibilité de raccourcir en vous arrêtant à l’Hôtel de Mauvoisin

Découvrez mon activité du jour 4 sur Strava

la Cabane de Chanrion est la plus belles de toutes selon mes goûts. Rien à voir avec les petites cabanes rustiques sans confort, ici l’expérience est haut de gamme ( et haute en altitude à 242m). C’est beau, c’est neuf, c’est hyper bien situé dans le paysage et être à l’intérieur au chaud ne vous coupe pas de l’incroyable paysage extérieur. En effet, de grandes baies vitrées sont installées dans la salle à manger pour ne rien manquer des montagnes tout autour de nous. Cette cabane est celle qui côute le plus cher en demi-pension mais si vous êtes membres du club alpin français, vous bénéficierez d’une réduction ( ils sont partenaires). La prestation assurée justifie ce budget plus élevé que la moyenne à mon sens. J’ai vraiment adoré cette nuit là-bas !

Le site de la Cabane de Chanrion

JOUR 5 : Cabane de Chanrion – Cabane de Champillon

C’est parti pour l’étape du Grand Tour des Combins ! Aujourd’hui, il y aura 23,4km de marche avec 1165d+. Certain de mes acolytes randonneurs vont encore augmenter la longueur de cette journée en ajoutant l’aller-retour vers le Mont Avril (3347m) depuis la Fenêtre Durand. Plus frais que moi, ils avaient de l’énergie à revendre ! On entrera en Italie ce jour là et je laisse le coté suisse avec regret car j’ai vraiment beaucoup aimé les kilomètres parcourus. L’étape ne comporte aucune difficulté (sans le Mont Avril) et j’ai beaucoup aimé cheminer à plat pendant plusieurs kilomètres (après l’alpage de By en suivant le balisage). Bon courage à vous quand vous aussi vous devrez affronter la dernière montée (facile mais usante) avant l’arrivée tant attendue au Refuge Champillon.

Consulter mon jour 5 sur Strava

Le refuge Champillon a le charme des refuges italiens que j’adore. Il y a peu de couchages, une salle et une terrasse bien accueillant, on sert des snacks et boissons typiquement italiens: je suis dépaysée ! Le top du top pour mettre un peu de luxe dans son étape: le sauna, le bain nordique et les massages en supplément (et sur réservation)

Aller sur le site du Refuge Champillon

JOUR 6 : Cabane Champillon – Col du Grand Saint-Bernard

La pluie est annoncée une bonne partie de la journée alors nous partons tôt pour cette nouvelle étape. On commence par passer le Col de Champillon qui n’est qu’à 300m d’altitude au dessus du refuge. Je suis en forme ce matin et j’ai peur de prendre le déluge donc je marche vite et le col est atteint en 30 min. Ensuite, c’est parti pour une longue descente en balcon mais nous ne voyons rien du tout, c’est vraiment dommage de rater tous les paysages sur les montagnes qui nous entourent. Autour de Prailles et à proximité d’Eternod, il y a plusieurs possibilités sur ce Grand Tour des Combins. On peut aller jusqu’à St Oyen, St Leonard ou St Rhémy pour réaliser une étape de taille raisonnable. De notre côté, nous ne redescendrons pas jusqu’à un village mais nous continuons sous le déluge et sans visibilité jusqu’au mythique Col du Grand Saint-Bernard après 21km /1400d+. Le mental a été mis à rude épreuve car nous arrivons trempés à l’hospice où nous passerons la nuit.

Consulter mon jour 6 sur Strava ici

Cette étape s’achève de manière très réconfortante à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard. Ce n’est pas courant d’être logé dans une communauté religieuse mais cet hospice est un mythe pour les randonneurs ( fondé en 1050 et accueillant 11000 pélerins par an). En effet, le Col du Grand Saint-Bernard et son hospice se trouvent sur la Via Francigena ( la même longue itinérance qui passait à Liddes) et c’est ici où on trouve l’église la plus haute d’Europe à plus de 2400m d’altitude. Napoléon Bonaparte a marqué l’histoire du col en le franchissant avec 40000 hommes en 1800: historique !

Plus d’infos sur l’hospice ici 

JOUR 7 : Col du Grand St-Bernard – Les Ars dessous – La Fouly

Le Grand Tour des Combins s’achèvera malheureusement sous la pluie. En effet, une première averse est attendue à partir de 9h30. Heureusement, nous aurons de la visibilité jusqu’à la Fenêtre Ferret et je me rends compte à quel point ce début d’étape doit être remarquable par beau temps. Par inattention (je papotais avec mes acolytes de randonnée), je rate le bon embranchement (pourtant bien indiqué) et plutôt que de nous diriger vers le bon col, nous montons à la Fenêtre d’en Haut… La fenêtre voisine. Nous rejoindrons facilement les lacs de Fenêtre et le chemin prévu sans encombre. En ressortant du brouillard, pas de grande vue sur la Chaine du Mont Blanc mais nous avons la chance d’avoir quelques points de vue intéressant sur l’arrivée du Grand Col Ferret et le refuge de la Peule ( des passages du Tour du Mont Blanc). Enfin, après 3h de marche (9,7km/350d+) nous nous arrêtons à la buvette de Les Ars dessous. Plutôt que de finir ce tour à La Fouly où je l’ai démarré 7 jours plus tôt, ce Grand Tour des Combins s’arrête ici car une navette commandée pour le groupe nous attend. Il me manque 1h de marche et 4km par la petite route pour terminer complètement à pied ce trek mais il pleut des cordes alors je m’arrête ici sans regret. 

Mon étape 7 à retrouver sur Strava

La fin de ce trek est réconfortante et chaleureuse à La Buvette et alpage des Ars. Nous déjeunons les bons produits de l’alpage, nous achetons du fromage, nous nous réchauffons ici dans cette adresse que je vous recommande de ne pas rater. Bref, le Grand Tour des Combins s’arrête ici, quelle aventure ! J‘aurais marché 113km /7438d+

Pourquoi vous devez absolument faire le Grand Tour des Combins

– La fréquentation de ce trek est encore confidentielle 

– L’altitude est relativement élevée (2000 mètres en moyenne) mais il n’y a pas de grande difficulté technique en dehors de la longueur des étapes

– Le Massif des Combins est toujours visible par beau temps

– Terroir, patrimoine, paysages alpins et alpages se mélangent

– Le balisage est impeccable

– La plateforme de réservation du site « Mon Grand Tour des Combins » est facilitante

– Certaines cabanes proposent des prestations haut de gamme et toutes bénéficient d’un emplacement magique.

– L’accès sans voiture est hyper facile côté Suisse

– Il y a plein de variantes possibles pour composer votre tour à la carte

J’espère que cet article vous a plu et vous donnera envie de programmer ce trek ICONIQUE, merci à vous de votre lecture et merci à Verbier Tourisme, Le Pays du St Bernard et l’association fantastique du Grand Tour des Combins pour cette collaboration

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